Éloge à répétition depuis des années, la banque en ligne ING vient de supprimer sans avertir plus de 300 000 comptes sur ses 1 million sans avertir. Un droit que les banques peuvent mettre en application sans même justifier leurs positions. La crise Covid a donc raison une fois de plus du système bancaire.
Pionnier des comptes bancaires en ligne, ING présente depuis l’année 2000 en France revoit sa politique dans l’Hexagone. Une petite fuite sans préavis se fait ressentir par le groupe hollandais qui ne voit pas d’autres opportunités de prendre le large.
Revenons donc sur cet épisode malheureux qui pousse la première banque en ligne dans le pays à se séparer de ses clients.
Pourquoi ING quitte le sol Français ?
La concurrence et l’émergence d’une multitude de banques en ligne dans l’Hexagone a grignoté les parts de marché d’ING petit à petit sur ce marché ambitieux où la dématérialisation offraient de beaux avantages.
Néanmoins, avec le temps, même si 20% des Français confirment détenir un compte auprès d’une banque en ligne, peu sont ceux qui le font tourner à plein régime.
Dans le cas d’ING, la pratique démontre que beaucoup de clients se servent de leur compte comme une interface pour préserver leur épargne à moindre coût. En effet, 5000 euros de dépôt sans faire tourner le compte suffise pour être exonérer de frais bancaires.
Or, la banque gagne de l’argent sur ce que nous sommes susceptibles de faire de nos deniers. Avec la pratique, la banque se rend compte qu’elle n’est pas plus qu’une banque de dépôt et se trouve dans des situations difficiles pour affronter la crise financière.
Les difficultés dont fait face la banque actuellement ?
ING Bank ne baisse pas pour autant les bras. Elle n’a aucunement l’intention de quitter ses fiefs de Belgique et Hollande. Cependant, la crise sanitaire s’étant soldée par une crise politique et financière explique le fait pour ÌNG de quitter progressivement le sol français.
En cause, le contexte économique actuel où les taux d’intérêt bas ne sont plus du tout rémunérateur pour la banque en ligne qui déclare même perdre de l’argent.
Certains spécialistes de la finance ayant pu s’exprimer ouvertement sur cette opération voient aussi d’autres arguments. ING s’étant précipité sur ce qui lui cause le plus de tort, à savoir la clôture des Livrets épargne orange qui concerne les 300 000 clients limogés. Cette opération vise donc à redorer le blason en vendant à repreneur l’ensemble des actifs les plus attractifs.
Cette stratégie vise donc à dynamiser les comptes restants pour rendre la reprise de la banque en ligne plus attractive. Autrement dit, ING se débarrasse des comptes peu actifs susceptibles de lui mettre du plomb dans l’aile.
Les banques en ligne sont-elles en train de perdre la bataille économique ?
La banque en ligne N26 avec plus de 2,5 millions de compte en France est aussi dans le rouge. Tout comme ING, elle commence à user de son pouvoir pour fermer sans conditions des comptes. Certains clients s’étant plein de ne pas retrouver leurs deniers se sont d’ailleurs constituées partie civile pour récupérer leurs actifs.
Le système en ligne qui repose normalement sur des frais moindres est donc en train d’être remis en cause par une mauvaise alimentation résultant des mesures personnelles et protectionnistes mises en œuvre par leurs clients. Là où les comptes doivent tourner à plein régime, elles se retrouvent à serrer les dents.
Les néo banques et banques en ligne vue comme des produits de la Révolution du Net vivent des heures très difficiles. L’avenir nous laissera le temps d’analyser si elles sont toujours viables pour leurs clients.